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"Ils ont été chassés de leurs maisons, ont marché des centaines de kilomètres, souvent dans des conditions climatiques froides et rudes. Beaucoup ont été maltraités en route", raconte Rafael, qui travaille chez Open House (Maison ouverte) d'OM à Bihac, en Bosnie-Herzégovine. "Ils arrivent chez nous sales et fatigués et nous leur disons : 'Entre et prends une douche chaude !".

Les réfugiés qui viennent chez Open House ne restent généralement pas longtemps, ils sont de passage. Néanmoins, l'équipe espère que les "petites choses" qu'ils offrent (un repas fait maison, une douche chaude, un endroit pour se reposer, une discussion) seront un encouragement et auront des effets à plus long terme pour ces personnes.

Pourquoi faites-vous cela ?

Rafael raconte : "Beaucoup de réfugiés ne comprennent pas pourquoi nous faisons ce travail ici. Ils disent : 'Nous essayons d'aller vers un endroit meilleur. Mais vous, vous êtes venus de là-bas, pourquoi ? Nous leur répondons : 'Oui, nous avons choisi de vivre dans cet endroit moins privilégié parce que nous voulons aider les gens ici'.

Notre travail à Open House donne lieu à de nombreuses conversations. Nous pouvons aussi parler de notre foi. De nombreux réfugiés ont déjà trouvé la foi chrétienne récemment, certains apprennent à connaître Jésus ici, chez nous. Comme ils nous considèrent comme des personnes ayant une sorte d'autorité religieuse, ils nous demandent à chaque fois de prier. Certains expriment même le souhait d'être baptisés. Nous discutons de ces demandes avec les pasteurs de la ville. Les réfugiés qui ont été baptisés ici et qui ont ensuite réussi à entrer dans l'UE ont rejoint des communautés religieuses là-bas.

Certaines familles de réfugiés sont bloquées ici en Bosnie depuis près de deux ans. Elles n'ont pas l'argent nécessaire pour poursuivre leur voyage ou ne sont pas en mesure de le faire physiquement. Beaucoup d'autres restent ici pendant l'hiver et reprennent leur voyage au printemps, lorsque le temps est plus clément. Notre équipe a pu établir des relations avec ces réfugiés et rester en contact avec eux. Certains ont trouvé asile et nous ont fait savoir : 'Quand j'aurai reçu mes papiers, je viendrai vous rendre visite'".

De Haley Bourne

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